Nous sommes de retour!

samedi 4 juillet 2009

Bouttes de route

Yeap. Il y a des moments comme ça qui ne s'immortalisent pas tant sur pellicule mémoire flash que dans nos shorts souvenirs.

Je pense notamment à un petit 15-20 minutes bien intense en Indiana, il y a déjà quelques jours. Ce qu'il se dit sur les orages dans le Midwest est vrai : c'est subit et dru. De bonnes bourrasques (latérales, bien sûr) et une pluie au débit que l'on pourrait qualifier de bovin. Un superbe orage à regarder chez soi, au sec et entouré de paratonnerres ; une expérience autrement délectable quand on se dirige dans vers la cellule orageuse dans un VR loué roulant à 70km/h entouré de sept personnes bizarrement silencieuses. Bref, c'est avec une visibilité de pas tant que ça - et surtout, avec les phares arrières du semi-remorque devant, dont le conducteur en avait, à l'évidence vu bien d'autres - que notre conducteur émérite Benthos nous a mené pas-dans-le-champ. Il y a eu quelques sorties de route, mais on s'en fout : pas nous. Mieux, on n'a pratiquement pas été dans les vibreurs sur le côté ! GG, Benthos !

Autre boutte de route notable, hier soir. Direction hôtel Paramint Springs Resort, en bordure de la Death Valley. D'abord, il était incertain que l'on y aille : dû au retard accumulé dans la journée, nous serions arrivés passé l'heure de check-in. Après moult délibérations, il a été décidé de s'y rendre pareil, un arrangement a été fait avec la réception après avoir difficilement capté un réseau cellulaire. "À Lone Pine, tournez à gauche, vous trouverez un Shell à trois miles pour la clé des chambres". La route est noire, droite : il n'y a rien de rien autour sinon que des bosquets d'environ 72cm de haut. Commentaire du chauffeur Veers : "En tout cas, si on manque le Shell, on est poches en esti !".

Après 10 miles, cette éventualité se faisait particulièrement menaçante. En plein milieu de nulle part, on n'a croisé aucune voiture et aucune ne nous suit. Pratiquement pas de végétation. On a failli écraser la seule chose vivante de l'endroit (un lièvre). Pas d'internet GSM (pas trop surprenant). Pas de signal cellulaire. En fait, oui, signal limité pour les appels d'urgence, mais on l'a perdu assez tôt. Quand tu dis loin de tout, je crois qu'on s'en approche ! Finalement, c'était pas trois miles, mais bien trente (Benthos avait mal entendu au téléphone). Et la route est devenue montagneuse et sinueuse. Arrivés à bon port en 8 morceaux (au total). GG, Veers !

Et un autre boutte pas pire, hier en après-midi. Death Valley. Un joli point de vue en bordure de la route (environ 100 mètres ; photos à venir éventuellement). Dunes de sable et montagnes au loin. Superbe. On nous avait averti à l'entrée de la route, lors du paiement des frais d'entrée, d'une température de 44 degrés (111 Farenheit ou 317 Kelvin). Un guide du visiteur jasait aussi de l'histoire d'un gars qui, comprends-tu, est parti en randonnée avec un litre d'eau pour, 90 minutes plus tard, mourir de dessication. Après la petite marche, un petit arrêt pour contempler et prendre des photos, et le retour au VR, nous n'avons aucune misère à le croire. Parole de roux.

C'était donc un fort mauvais moment pour que l'auteur de ces lignes ne sache plus où il avait placé les clés dudit VR. Oh. Crap. Crap crap crap ! "Scroui", de dire à l'unisson une floppée de glandes sudoripares (un bon demi-litre, je dirais). Légère panique à bord. Regards rapides dans le VR, reconstitution des derniers moments des clés. Suggestion d'une battue sur le chemin de sable fin. Perspective guère enchanteresse. Imaginez-vous cherchez vos clés dans la neige. Sur 100 mètres. Nu. Heureusement, nous n'avons pas eu le temps de traverser la route que les clés ont été retrouvées sur le siège du conducteur. Veers ne s'en était pas rendu compte en s'asseyant dessus - je n'ose trop m'interroger sur le pourquoi. Toujours est-il que je les avais mises à la mauvaise place - l'usage veut que nous les placions sur la console, pas sur le banc du conducteur. Un lamentable GG, Flash !

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